Le ruissellement de liquides sur une surface intervient dans de nombreuses situations pratiques. A faible débit, si le liquide mouille mal la surface, des zones sèches apparaissent au sein d''un film en ruissellement. Ceci compromet le fonctionnement de certains types d''échangeurs de chaleur, notamment les évaporateurs ou distillateurs utilisés pour le dessalement d''eau de mer. Une étude expérimentale de l''écoulement d''un film d''huile sur un plan incliné révèle l''existence de zones sèches stationnaires de forme bien définie dans une certaine gamme de débit. Au delà d''un débit critique, un bon mouillage de la surface est assuré et les zones sèches disparaissent. Ces phénomènes peuvent être expliqués par de subtil équilibres entre les effets de la gravité, de la viscosité et de la capillarité qui gouvernent la forme et la stabilité d''une zone sèche. Le ruissellement de gouttes sur un plan incliné est également présenté. Nous avons mis en évidence l''existence de plusieurs régimes d''écoulement. Suivant leur vitesse, les gouttes peuvent être ovales, pointues ou perlantes, morphologies que l''on peut relier aux variations de l''angle de mouillage avec la vitesse.

Ancien élève de l''Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles, Thomas Podgorski a effectué son doctorat au laboratoire PMMH de l''ESPCI sur les questions présentées dans cet ouvrage. Après un séjour postdoctoral à Penn State University, Il est depuis 2002 Chargé de Recherche au CNRS, au Laboratoire de Spectrométrie Physique à Grenoble.